Pénurie de travailleurs étrangers, la Turquie arrête les exportations de matériaux, comment l’immobilier en Israël réagit ?

En réponse aux défis persistants dans le secteur de la construction et de l’immobilier en Israël, le gouvernement israélien s’apprête à augmenter le nombre de travailleurs étrangers dans le pays. Cette décision intervient dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre, exacerbée par des événements récents, notamment l’arrêt des exportations de matériaux de la Turquie vers Israël.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a donné instruction au gouvernement de présenter une proposition la semaine prochaine visant à élargir la présence des travailleurs étrangers en Israël. Le plan vise à réduire les frais et les taxes que les employeurs paient pour embaucher des travailleurs étrangers et à établir un mécanisme pour ajuster l’emploi en cas de chômage sévère touchant les Israéliens. Cette décision fait suite à un accord pour faire venir plus de 6 000 travailleurs indiens sur des vols subventionnés en avril et mai.

Réduire la dépendance aux travailleurs palestiniens

À la fin de 2023, l’Administration civile a préparé un plan pour remplacer les travailleurs palestiniens de Cisjordanie par des travailleurs étrangers en 2024. Cette transition vise à réduire la dépendance d’Israël à l’égard de la main-d’œuvre palestinienne et implique l’importation de travailleurs de divers pays, dont le Sri Lanka, la Chine, l’Inde, la Thaïlande et la Moldavie. Cependant, la mise en œuvre de ce plan nécessite des accords avec ces pays.

Cette décision reflète les efforts du gouvernement israélien pour équilibrer les besoins en main-d’œuvre et les préoccupations liées à la dépendance envers les travailleurs palestiniens, dans un contexte de tensions persistantes. Alors que certains critiquent l’augmentation de la main-d’œuvre étrangère, d’autres soutiennent que cela est nécessaire pour assurer une croissance économique stable. Le gouvernement devrait finaliser sa décision la semaine prochaine, avec des implications surveillées de près sur le marché du travail et les relations israélo-palestiniennes.

Le secteur de l’immobilier et de la construction en Israël face à l’embargo turque

Parallèlement, les entreprises de construction israéliennes ont été confrontées à des défis importants, notamment des perturbations causées par le récent conflit et des restrictions sur l’entrée des travailleurs palestiniens. L’embargo imposé par la Turquie sur les exportations vers Israël, y compris sur des matériaux de construction cruciaux, aggrave encore ces difficultés.

Selon les acteurs de l’industrie, l’embargo turc représente un revers significatif, Israël étant fortement dépendant des importations de matériaux de construction en provenance de Turquie. Cette interruption soudaine de la chaîne d’approvisionnement pose des défis pour les projets en cours, susceptibles d’entraîner des retards et des coûts supplémentaires.

Malgré ces obstacles, les leaders de l’industrie restent optimistes quant à la recherche de solutions alternatives pour atténuer l’impact de l’embargo. Bien que le marché puisse connaître des perturbations à court terme, les entreprises explorent des options pour se procurer des matériaux dans d’autres pays et absorbent les coûts supplémentaires afin de maintenir les délais des projets.

Dans l’ensemble, le secteur de la construction israélien est confronté à des défis complexes nécessitant des efforts concertés de la part du gouvernement et des acteurs de l’industrie pour assurer une croissance continue et une stabilité face aux circonstances évolutives.

Quels effets sur les prix de l’immobilier en Israël?

À la lumière de la pénurie de main-d’œuvre et de l’embargo de la Turquie sur les matériaux de construction, il est probable que les coûts de construction augmentent. Cette augmentation des coûts de construction peut entraîner une hausse des prix immobiliers, car les promoteurs immobiliers sont susceptibles de répercuter ces coûts supplémentaires sur les acheteurs et les locataires. De plus, la demande continue de logements en Israël, combinée à une offre potentiellement réduite en raison de ces défis, pourrait exercer une pression supplémentaire à la hausse sur les prix de l’immobilier. Ainsi, la pénurie de main-d’œuvre et l’embargo de la Turquie pourraient avoir un impact direct sur le marché immobilier en Israël, en contribuant à une augmentation des prix des propriétés.

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